RENÉ CHAR ET SES GRANDES PASSIONS AMOUREUSES

René Char est un poète et résistant français né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue et mort à Paris le 19 février 1988.

La rencontre avec Éluard en 1929 incite le jeune homme de 22 ans à rejoindre Paris où il découvre Aragon, Breton et les surréalistes, groupe auquel il adhère un temps avant de s’en éloigner en 1934. 

Le les surréalistes saccagent à Paris le bar « Maldoror », lors d'une bagarre au cours de laquelle Char est blessé d'un coup de couteau dans l'aine. Il partage alors avec Éluard une vie libre et fastueuse, et c'est ensemble qu'ils rencontrent en « Nush » (Maria Benz), figurante sans travail et sans toit, qui vient habiter avec eux et épousera Éluard en 1934.

L'héritage qu'il a reçu de son père dilapidé, Char loge en 1932 rue Becquerel, dans l'appartement aménagé par Éluard pour Gala tandis qu'elle le quittait pour Dalí. Pendant l'été il voyage en Espagne avec Francis Curel, puis rencontre sur la plage de Juan-les-pins Georgette Goldstein, qu'il épouse à Paris en octobre 1932, Éluard étant l'un des témoins.  


Char se détache à partir de du groupe surréaliste. Il demeure principalement à l'Isle l'année suivante mais va en février retrouver en Suisse Éluard et Crevel, au sanatorium de Davos. En avril il accueille Tzara et sa femme Greta Knutson à l'Isle, et les rejoint avec Éluard à Nice en septembre. 

Dès février 1938 Char propose à Christian Zervos ses premiers écrits sur les peintres, Corot et Courbet. Cette même année, il s'éprend d'une passion amoureuse, qui durera jusqu'en 1944, pour Greta Knutson, peintre d'origine suédoise, de huit ans son aînée, séparée depuis l'année précédente de son mari Tristan Tzara, passe avec elle le mois d'août dans le Luberon à Maubec, où il commence d'écrire les poèmes, imprégnés de sa présence, du Visage nuptial. Avec Greta Knutson il découvre le romantisme allemand, et particulièrement Hölderlin, ainsi que la philosophie de Heidegger. En septembre il est mobilisé à Paris pour une dizaine de jours, puis en 1939 à Nîmes comme simple soldat. 

Durant les années 1939-1945, période névralgique de la Seconde Guerre mondiale, René Char, homme de révolte et de colère, ne peut se contenter d’un attentisme passif. Sous le nom de capitaine Alexandre, il participe activement à la résistance. Cette implication politique et historique retentit durablement sur le sens et la forme de sa quête poétique, dont l’unité vole en éclats. Seuls des notes éparses, des fragments de récits discontinus, des îlots de pensée, qui deviendront une fois la paix revenue les Feuillets d’Hypnos, permettent de « résister » à l’occupant, de témoigner de l’engagement nécessaire, de conjuguer souffrance et espérance.

Pendant l’Occupation, René Char, sous le nom de « Capitaine Alexandre », participe, les armes à la main, à la Résistance, « école de douleur et d’espérance ». Il commande la section atterrissage parachutage de la zone Durance. Son QG est installé à Céreste (Basses-Alpes devenu Alpes de Haute-Provence).


René Char

Le , René Char divorce de Georgette Goldstein. De 1957 à 1987, il vit une immense passion amoureuse avec l'anthropologue Tina Jolas qui ne prendra fin qu’avec la mort de René Char, en février 1988 alors qu'elle était l'épouse du poète André du Bouchet et mère de deux enfants. Ils échangèrent près de six mille lettres.

En octobre 1987, il épouse Marie-Claude de Saint-Seine, une éditrice. 

Jusqu’à sa disparition en 1988, René Char ne se départit pas d’un pessimisme profond. Ami d’Albert Camus, avec qui il entretient une longue correspondance, il s’adonne également au dessin et à la peinture. Les Matinaux (1950), La Parole en archipel (1962), Fenêtres dormantes et porte sur le toit (1979)… Toute l’œuvre poétique met en mots le combat obstiné contre la mort et l’oubli, célèbre et sublime le culte de la Beauté et de l’Amour.

Il meurt le d'une crise cardiaque. 







Lettre de René Char à Marie-Claude Char









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