ANATOLE FRANCE ET SON ÉGÉRIE, MME CAVAILLET, SES ÉPOUSES ET SES NOMBREUSES MAITRESSES

 

 

 


 

 

Anatole France, pour l'état civil François Anatole Thibault, né le 16 avril 1844 à Paris, et mort le 12 octobre 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire, est un écrivain français, considéré comme l’un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires.

Anatole France naît à Paris, 19 quai Malaquais. Il est issu par son père d’une famille modeste originaire du Maine-et-Loire : son père, François Noël Thibault, dit Noël France, né le 4 nivôse an XIV () à Luigné, dans le canton de Thouarcé, a quitté son village en 1825 pour entrer dans l'armée. Sous-officier légitimiste, il démissionne au lendemain de la Révolution de 1830. Il se marie, le , avec Antoinette Gallas . Employé dans la maison Techener, il se trouve en 1838 à la tête d'une librairie historique d'ouvrages, journaux, caricatures, autographes, ... relatifs à la Révolution que cette maison vient de créer, place de l'Oratoire-du-Louvre, no 4. En 1839 ou 1840, il devient propriétaire de cet établissement rebaptisé Librairie politique ancienne et moderne de France-Thibault et transféré dans l'immeuble voisin (n° 6)4. Il tient ensuite sa librairie successivement au no 9 de la rue de Seine (1841), puis au no 19 du quai Malaquais (1842) qu'il quitte, deux mois et demi après la naissance d'Anatole, pour le no 15 du quai Malaquais (1844). D’abord nommée Librairie France-Thibault, puis France tout court, spécialisée dans les ouvrages et documents sur la Révolution française, l'établissement est fréquenté par de nombreux écrivains et érudits, comme les frères Goncourt ; Noël France s'installera, en 1853, quai Voltaire (no 9) et y restera jusqu'à la vente de son fonds en 1866.

Élevé dans la bibliothèque paternelle, Anatole en gardera le goût des livres et de l’érudition, ainsi qu’une connaissance intime de la période révolutionnaire, arrière-plan de plusieurs de ses romans et nouvelles, dont Les dieux ont soif, qui est considéré comme son chef-d’œuvre. De 1844 à 1853, la famille loue un appartement de quatre pièces au premier étage d'une maison située dans la première cour de l'hôtel particulier du 15 quai Malaquais.

De 1853 à 1862, France fait ses études à l’institution Sainte-Marie et au collège Stanislas. Il souffre d’être pauvre dans un milieu riche mais il est remarqué pour ses compositions, dont La Légende de sainte Radegonde, qui sera éditée par la librairie France et publiée en revue. Il obtient son baccalauréat le .

À partir du début des années 1860, il travaille pour diverses libraires et revues, mais refuse de prendre la suite de son père, qui juge très négativement les « barbouillages » de son fils.
Sa carrière littéraire commence par la poésie ; amoureux de l’actrice Élise Devoyod, il lui dédie quelques poèmes, mais elle le repousse en 1866.

Il est disciple de Leconte de Lisle, avec qui il travaillera quelque temps comme bibliothécaire au Sénat.

 Anatole France se marie en 1877 avec Valérie Guérin de Sauville dont il aura une fille, Suzanne qu'il confie, dans son enfance, à Mme de Martel qui écrivait sous le nom de Gyp.

Les relations de France avec les femmes sont difficiles. Ainsi a-t-il, dans les années 1860, nourri un amour vain pour Elisa Rauline, puis pour Élise Devoyod.
En 1888, il engage une liaison avec Léontine Arman de Cavaillet qui tient un célèbre salon littéraire de qui il dira "sans elle, je ne ferais pas de livres" (journal de l'abbé Mugnier) ; cette liaison durera jusqu’à la mort de celle-ci, en 1910, peu après une tentative de suicide  à cause d'une autre liaison de France avec une actrice connue pendant un voyage en Amérique du Sud.

Mme de Caillavet lui inspire Thaïs (1890) et Le Lys rouge (1894). Après une ultime dispute avec son épouse, qui ne supporte pas cette liaison, France quitte le domicile conjugal de la rue Chalgrin, un matin de , et envoie une lettre de séparation à son épouse. Le divorce est prononcé à ses torts et dépens, le .
Par la suite, France aura de nombreuses liaisons, comme celle avec Mme Gagey, qui se suicidera en 1911. 

France s’oriente tardivement vers le roman et connaît son premier succès public à 37 ans, en 1881, avec Le crime de Sylvestre Bonnard, couronné parl'Académie française.

Devenu un proche de Jean Jaurès, il préside, le , une manifestation du Parti socialiste français au Trocadéro et prononce un discours. France s’engage pour la séparation de L'Eglise et de l'Etat, pour les droits syndicaux, contre les bagnes militaires.

En 1906, lors d'une réunion, il proteste fortement contre la « barbarie coloniale ». 

En 1909, il part pour l'Amérique du Sud faire une tournée de conférences sur Rabelais. S'éloignant de Mme de Caillavet, il a une liaison avec la comédienne Jeanne Brindeau, en tournée elle aussi avec des acteurs français.


De retour à Paris, le lien avec Léontine, qui avait beaucoup souffert de cet éloignement, se reforme tant bien que mal, mais celle-ci meurt en , sans lui avoir réellement pardonné.

En 1920 il se marie à Saint-Cyr-sur-Loire, où il s'était installé en 1914, avec sa compagne Emma Laprévotte (1871-1930), afin qu'elle veille sur son petit-fils Lucien Psichari, orphelin de mère.

Il est lauréat, en 1921, du prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre, et le reçoit à Stockholm le

ll meurt le à La Béchellerie, commune de Saint-Cyr-sur-Loire. À l'annonce de sa mort, le président de la Chambre des députés Paul Painlevé déclare : « Le niveau de l'intelligence humaine a baissé cette nuit-là. » 



"La chair des femmes se nourrit de caresses comme l'abeille de fleurs."

Anatole France Le Lys rouge
La femme est franche quand elle ne fait pas de mensonges inutiles.
Citation de Anatole France ; Le Lys rouge (1894)
La femme sans poitrine, c'est un lit sans oreillers.
Citation de Anatole France ; La rôtisserie de la reine Pédauque (1892)


Bouche baisée ne perd pas sa fraîcheur.
Anatole France ; Le Lys rouge (1894)


"Une femme, c'est la fleur de sa chair qui donne ce mal inguérissable d'aimer."
Anatole France ; Le Lys rouge (1894)


"On trouve une femme entre mille qu'on ne peut plus quitter."
Anatole France ; Le Lys rouge (1894)


"La belle ligne d'une femme, c'est l'éclair qui blesse délicieusement les yeux."
Anatole France ; Le Lys rouge (1894)


"Une Parisienne amoureuse manque à sa fonction, qui est d'être à tous, comme une œuvre d'art."  
Anatole France ; Le Lys rouge (1894) 

"Les grandes amoureuses sont aussi rares que les grandes pénitentes".
Anatole France ; Le Lys rouge (1894)


"La passion, c'est l'ascétisme profane, aussi rude que l'ascétisme religieux."
Anatole France ; Le Lys rouge (1894)


"Ce qui fait qu'on désire et qu'on aime, c'est une force douce et terrible, plus puissante que la beauté."
Anatole France ; Le Lys rouge (1894) 


"Une femme ne cède à l'amour-passion qu'à l'âge où la solitude n'effraye plus".
Anatole France ; Le Lys rouge (1894) 


''Quand on voit une belle chose, on veut la posséder".
Anatole France ; Le livre de mon ami (1885) 


"On doit tout à nos ancêtres, tout, et même l'amour !"  




Anatole France ; Le livre de mon ami (1885)

Avec la science et l'amour, on fait le monde.
Anatole France ; Le livre de mon ami (1885)
Le sourire naquit sur les lèvres de la femme.
Anatole France ; Le livre de mon ami (1885)

"Aimer, c'est souffrir mais c'est aussi vivre".
Anatole France ; La vie littéraire (1888-1892)


"On n'aime vraiment que lorsqu'on aime sans raison".
Anatole France ; La vie littéraire (1888-1892) 


"Il n'y a pas de véritable amour sans quelque sensualité".
Anatole France ; La vie littéraire (1888-1892


"La faim et l'amour sont les deux axes du monde".
Anatole France ; La vie littéraire (1888-1892)


"Je t'envoie mon cœur dans un baiser."
Anatole France ; La vie littéraire (1888-1892)


"En politique comme en littérature, ce que nous estimons le plus chez nos amis, c'est la partialité de leur esprit et l'étroitesse de leurs vues".
 
Anatole France ; La vie littéraire (1888-1892) 


"L'amour est une maladie de foie, et l'on n'est jamais sûr de ne pas tomber malade."
Anatole France ; Thaïs (1890)


"Je t'aime plus que ma vie, et bien plus que moi-même".
Anatole France ; Thaïs (1890)


Je te promets mieux qu'ivresse fleurie, et que songes d'une brève nuit.
Anatole France ; Thaïs (1890)


Un amour vrai n'a qu'un langage : les baisers.
Anatole France ; Thaïs (1890)

Si la beauté n'est qu'une ombre, le désir n'est qu'un éclair.
Anatole France ; Thaïs (1890)

"Le plus souvent, ce qu'on prend chez une femme pour de la jalousie, c'est la rivalité."
Anatole France ; Le jardin d'Épicure (1895) 


"L'amour ne fleurit que dans la douleur."
Anatole France ; Le jardin d'Épicure (1895)


Lettre d’Anatole France à Madame de Caillavet 







 

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